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Stop à la pub sur le web!

Dans la rue, à la radio, à la télévision, la publicité est partout. Et que dire d’internet! Où on doit, en outre, subir l’apparition de «pop-ups». Peut-on s’en débarrasser? Oui. Mais…

Bannières, pavés publicitaires ou pop-ups, sur internet, la pub est partout. Est-ce vraiment étonnant? Créer un site, l’actualiser, l’animer… cela a un coût. À moins d’en rendre l’accès payant, la seule possibilité de ne pas travailler à perte, c’est d’obtenir une présence publicitaire. Les montants déboursés par les annonceurs seront d’autant plus importants qu’ils auront touché leur public cible et que ce dernier aura perçu leur message. La recette consiste donc à garder le visiteur sur son site – par exemple, en le faisant voyager de page en page au travers de «clics» à répétition – et à capturer son attention. Mais cet affichage irrite bien souvent et génère pour l’annonceur un risque sérieux: celui d’atteindre un but diamétralement opposé à ses espoirs. Le consommateur pourrait en effet induire une perception négative du produit qu’on essaie de lui imposer de façon intrusive. Et il pourrait chercher une solution pour s’en protéger. Elle existe. Son nom: «adblocker».

Gare aux cookies

Les pavés publicitaires ne constituent pas le seul fléau qui perturbe vos séances de surf. Il y a aussi les fameux «cookies», ces petits fichiers invisibles associés à un domaine web et qui se retrouvent stockés sur votre ordinateur. Leur but officiel? Faciliter votre navigation sur le site concerné. C’est bien souvent ce qui se passe: les cookies mémorisent par exemple la langue d’affichage souhaitée, votre identifiant, etc. D’autres permettent de suivre votre parcours, de retenir que vous avez cliqué sur tel lien et d’en conclure votre intérêt pour ce type de produit. Ces informations sur vos habitudes et vos goûts peuvent être ensuite revendues à des tiers qui vous adresseront des messages promotionnels plus pointus encore. On peut aussi mentionner les «malvertising», ces fausses publicités qui, derrière une apparence tout à fait normale, contiennent des virus, chevaux de Troie et autres logiciels d’hameçonnage susceptibles d’infecter votre ordinateur si vous cliquez dessus ou même, parfois, simplement si vous en autorisez l’affichage sur votre écran. Pour ces raisons, le FBI recommande officiellement l’installation d’un «adblocker».

Les informations sur vos habitudes et vos goûts peuvent être revendues à des tiers.

Tout bloquer? Impossible.

Utiliser un bloqueur de publicité ne fait pas que rendre la navigation sur internet plus paisible. Il la fluidifie aussi, dans certains cas. Son temps de filtrage peut en effet être compensé par la réduction des éléments à télécharger. À ce stade, vous vous dites peut-être: «C’est bon, je suis convaincu. Que dois-je faire pour être protégé?». Le problème, c’est que, comme très souvent, la solution 100% parfaite n’existe pas. En bref, aucun «adblocker» ne peut arrêter la totalité des messages publicitaires. En outre, certains perturberont le fonctionnement du site, ce qui entraînera parfois des difficultés pour, par exemple, finaliser une séance de shopping en ligne ou boucler la réservation d’un vol. Pire: certains outils destinés à vous protéger de cette pollution commerciale peuvent… eux-mêmes jouer les espions et même revendre vos données de navigation. Enfin, et c’est très important, l’utilisation d’un outil de ce type menace clairement l’existence de certains médias qui ne subsistent qu’à travers la rentrée financière de la publicité. Le FBI en est bien conscient. Dans ses explications, il rappelle que «Ces bloqueurs de publicité peuvent être activés et désactivés dans un navigateur afin d’autoriser leur affichage sur tels et tels sites web et de le bloquer sur d’autres.» À chacun d’adapter son comportement en fonction de ce qu’il juge tolérable. Mais vous n’aurez pas toujours le choix. Certains domaines vous empêcheront d’accéder à leur contenu ou dégraderont votre expérience si un «adblocker» est en opération.

Notre recommandation

Plusieurs navigateurs intègrent d’origine un bloqueur de publicité. C’est le cas de Brave ou d’Opera, par exemple. L’alternative consiste à ajouter soi-même un «adblocker» à son navigateur sous la forme d’une extension. Et là, il en existe pour tous les logiciels, qu’il s’agisse de Chrome, de Safari, de Edge, de Firefox… Mais tous ne sont pas compatibles avec chacun. Notre préférence va à https://ublockorigin.com/. https://www.ghostery.com/ et https://adblockplus.org/ constituent deux autres pistes intéressantes. Maintenant, rappelons-nous que, à l’image d’un détecteur de virus (1), le meilleur «adblocker» d’aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Ne vous endormez pas sur vos acquis. Un lecteur averti…

(1) Pour réduire les risques de vos séances de navigation en ligne, installez un VPN, un détecteur de virus et un «adblocker». Et ne cliquez pas sur des liens si vous n’en avez pas besoin.

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