Cancer: le mélange thérapeutique idéal
Un calcul arithmétique, issu des sciences techniques, pourrait, à terme, conduire à un meilleur dosage de médicaments dans le cadre d’un traitement contre le cancer. Il permettrait également de limiter la résistance de la maladie aux différents soins et engendrerait moins d’effets secondaires.
C’est ce qui ressort d’une étude menée aux Pays-Bas par le VUmc Cancer Center. La chercheuse Andrea Weiss est ainsi convaincue que, grâce à cette nouvelle méthode, le dosage de médicaments destinés à traiter le cancer sera beaucoup plus efficace et sera beaucoup plus ciblé pour limiter la croissance de la tumeur. Actuellement, ce traitement n’est efficace que chez certains patients. Ses effets sont en outre souvent temporaires car les cellules tumorales développent rapidement une grande résistance au traitement.
Algorithme
Pour les besoins de cette nouvelle étude, un algorithme (une série de règles arithmétiques) issu des sciences techniques a été utilisé pour parvenir au mélange de médicaments souhaité. « Nous savons que les médicaments peuvent renforcer leurs effets mutuellement si nous les administrons dans un mélange soigneusement choisi. Les doses de chacun d’entre eux peuvent ainsi être extrêmement faibles, provoquant moins d’effets secondaires et contournant la résistance au traitement anti-tumoral, explique Andrea Weiss. Mettre au point la combinaison idéale personnalisée pour chaque patient est toutefois extrêmement difficile. Pour faciliter sa préparation, elle a appliqué un algorithme lors de tests in vitro. En analysant les résultats, il est apparu que ce calcul menait, à court terme, au mélange le plus approprié pour freiner la croissance de la tumeur. Cette combinaison médicamenteuse a été testée lors de recherches précliniques et semblent avoir donné des résultats très probants. La meilleure des thérapies est donc sortie d’un ordinateur.
Cancer du rein
Cette approche révolutionnaire sera testée sur des patients au cours d’une prochaine phase, particulièrement sur ceux souffrant d’un cancer du rein. Ces tests seront menés en collaboration avec l’Ecole suisse polytechnique fédérale de Lausanne.
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