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Comment éviter les piqûres de moustique

Si les moustiques belges ne sont pas dangereux en soi, ils peuvent être particulièrement agaçants. Une simple piqûre et c’est la démangeaison assurée. Mais comment se défendre contre cet insecte?

Les moustiques indigènes, comme le Culex pipiens, ne sont vecteurs d’aucune maladie », rassure Rudy Caparros, entomologiste aux facultés universitaires Agro-Bio tech de Gembloux. Quant aux moustiques tigres, leur présence en Belgique, bien qu’inquiétante, est encore anecdotique. « Pour qu’il y ait danger, il faudrait que ces moustiques puissent réaliser leur cycle de reproduction en Belgique et y piquent des personnes atteintes de parasites tropicaux. Nous n’en sommes pas là.  » Le plus souvent, une piqûre ne se traduira donc que par une papule et une démangeaison passagère. Plus exceptionnellement, chez des personnes plus sensibles, elle pourra entraîner une réaction inflammatoire, avec gonflement (oedème), douleur, voire nausée et fièvre.

Efficaces, les répulsifs?

Pour éviter ces désagréments, le plus simple est encore... d’éviter de se faire piquer. Mais s’il existe quantité de répulsifs vendus dans le commerce, la plupart sont inefficaces. Oubliez par exemple les appareils à ultrasons ou lampes à UV. « Les quelques études qui existent à leur propos montrent que ça ne fonctionne pas », met en garde l’entomologiste. Quant aux répulsifs « naturels » à base d’huiles essentielles (citronnelle, etc.), qu’ils soient en stick, en spray ou en bracelet, leur efficience reste relative.

« Les moustiques nous repèrent en détectant le CO2. Le fait que certaines personnes attirent davantage les moustiques que d’autres semble avant tout dépendre du microbiote de la peau et des molécules volatiles qui s’en dégagent. En ce sens, les répulsifs à base d’huiles essentielles visent à saturer les antennes de l’insecte avec des molécules odorantes. Juste après l’application, l’insecte va être un peu confus, mais les huiles essentielles s’oxydent et perdent vite leur efficacité. »

À l’heure actuelle, les seuls répulsifs vraiment efficaces s’appliquent sur la peau et les vêtements et contiennent des principes actifs chimiques, tels que le DEET ou la perméthrine (cette dernière étant réservée aux textiles). Ils sont d’ailleurs conseillés dans les pays où les moustiques sont vecteurs de maladies graves. « Ils ont un impact négatif sur la santé à long terme, en cas d’utilisation excessive ou journalière, mais ils ne posent pas problème pour une utilisation temporaire dans le cadre des vacances, par exemple. Par contre, à mon sens, il n’y a pas lieu de les utiliser chez nous, puisque les moustiques y sont inoffensifs... » Tout du moins si vous réagissez normalement aux piqures!

Agir en amont

Dernière solution pour éviter la piqûre: agir en amont, en équipant ses fenêtres de moustiquaires et surtout en traquant les eaux stagnantes à l’extérieur. « Soucoupes sous un pot de fleur, gamelles... En ville, les moustiques prolifèrent grâce à ces petits points d’eau temporaires. Une femelle y pond ses oeufs et il suffit de 3 semaines pour qu’il en sorte des adultes. L’expérience a été menée à Montpellier: rien qu’en supprimant ces eaux stagnantes, la population de moustiques y a fortement diminué. »

Quid si un moustique vous pique?

Et si, malgré tout, un moustique parvient à tracer sa route jusqu’à votre bras:

  • évitez de vous gratter (risques de microlésion et d’infection)
  • appliquez une crème apaisante vendue en pharmacie.
  • En cas de réaction inflammatoire importante, consultez votre médecin qui pourra éventuellement vous prescrire des antihistaminiques.

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