© iStock

Comment la stigmatisation des personnes atteintes de démence garantit un manque de soutien approprié

La démence n’est pas une conséquence inéluctable du vieillissement, et pourtant 2 personnes sur 3 le croient. Même 62 % du personnel médical en est convaincu ! La moitié des personnes qui vivent avec une forme de démence se sentent dès lors ignorées par le domaine des soins de santé.

Aujourd’hui, il y a des Alzheime Cafés, des groupes de soutien, et toutes sortes d’activités qui rassemblent les personnes atteintes de démence. Pourtant, cette maladie qui touche le cerveau doit encore faire face à la stigmatisation. C’est précisément ces idées fausses qui font obstacle aux soins et au soutien appropriés.

Résultats

Dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont interrogé jusqu’à 70 000 personnes de 155 pays différents sur leur connaissance de cette maladie répandue. Fait remarquable : environ 95 % d’entre eux croient qu’ils peuvent développer la démence dans leur vie. Environ un répondant sur cinq attribue la maladie à la malchance, 10 % pensent que c’est la volonté de Dieu et 2 % croient en la sorcellerie. Près de la moitié des gens pensent que la mémoire des personnes atteintes de démence ne pourra jamais être améliorée, même avec un soutien médical. Un quart des gens pensent même qu’il est impossible de prévenir la démence.

Maladies mentales

Mais ce qui inquiète le plus les chercheurs, c’est qu’un si grand nombre de personnes sont encore convaincues que la démence fait partie d’un processus naturel de vieillissement. Selon les chercheurs, ces idées fausses sont les principaux obstacles à l’accès à des conseils corrects et à une assistance appropriée pour les personnes atteintes de démence. Bien qu’il n’existe toujours pas de médicaments pour guérir la maladie, il existe de nombreuses possibilités pour améliorer la vie quotidienne, soutenir la communication, encourager les contacts sociaux, etc.

Stimuler la communication

Toutes les 3 secondes, une personne développe une forme de démence dans le monde, mais la majorité d’entre elles doivent se contenter d’un diagnostic ou d’un soutien. Selon les chercheurs, les préjugés auxquels la démence est confrontée sont très semblables à ceux auxquels sont confrontés de nombreux autres troubles mentaux. Afin de briser cette stigmatisation et de sensibiliser l’opinion publique, une campagne mondiale  » Parlons de la démence  » est en cours. L’objectif est de stimuler la conversation, d’attirer l’attention des citoyens sur les premiers symptômes et signes de la maladie, de donner des conseils sur la façon de la prévenir et de fournir des informations sur les différents traitements. Pour les familles des personnes atteintes de démence, le fait qu’elles puissent en parler et qu’elles soient soutenues, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres maladies, fait aussi une grande différence.

Contenu partenaire