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La maladie de Parkinson ne provoque pas que des troubles musculaires

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

93% des Belges pensent que la maladie de Parkinson n’affecte que les muscles. Les problèmes de sommeil sont moins connus, même si 70 à 90% des patients atteints de la maladie Parkinson en souffrent.

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente au monde, juste derrière la maladie d’Alzheimer. Cette maladie neurodégénérative entraîne un vieillissement plus rapide du cerveau et touche environ 6 à 10 millions de personnes dans le monde. Et selon les prévisions, ce nombre doublera d’ici 2040. La Belgique compte environ 40.000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson. La plupart des personnes développent la maladie de Parkinson à partir de 65 ans, mais 25 à 30% la développent entre 40 et 50 ans.

Des symptômes à la connaissance variable

Selon une récente étude réalisée dans le cadre de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, 96% des Belges déclarent connaître la maladie de Parkinson. Interrogés sur les symptômes de la maladie, 93% des personnes interrogés déclarent que la maladie affecte les muscles tandis que 65% déclarent que la maladie de Parkinson peut affecter la mémoire et 66% le sommeil. 

« Beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Parkinson reconnaissent les symptômes moteurs de la maladie qui influencent la façon dont ils bougent ; il s’agit d’une combinaison de lenteur des mouvements, de raideur musculaire et parfois aussi de tremblements et de difficultés à marcher. Les symptômes non moteurs ne sont, eux, pas visibles et donc moins abordés par les patients. Or, la grande majorité, environ 70 à 90% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, souffrent de troubles du sommeil, précise Marie-Céline Duray, neurologue à la Clinique Saint-Pierre Ottignies. 

Les troubles du sommeil entraînent un déclin moteur et cognitif plus rapide

Les troubles du sommeil peuvent se manifester de différentes manières. Certains patients ont des difficultés à s’endormir et à rester endormis en raison de changements hormonaux, ce qui les oblige à rester souvent éveillés la nuit. D’autres dorment bien la nuit, mais sont très somnolents le jour. Et d’autres patients deviennent très raides, ce qui les empêchent de se retourner facilement et de se lever au réveil. De nombreux patients développent des troubles urinaires et doivent régulièrement se lever du lit pour aller aux toilettes. Les mouvements incontrôlés et les rêves agités sont aussi des problèmes récurrents la nuit.

« Un sommeil agité affecte le fonctionnement diurne de la personne atteinte de la maladie de Parkinson. En raison du manque de sommeil, nous constatons une augmentation des troubles cognitifs tels qu’une diminution de la concentration et une plus grande difficulté à prêter attention. Certains éléments indiquent qu’à long terme, les patients qui dorment mal souffrent également d’un déclin moteur et cognitif plus rapide. Le manque de sommeil peut également entraîner une augmentation de l’anxiété et des troubles de l’humeur tels que la dépression, bien que cela ne soit pas toujours le résultat direct d’un mauvais sommeil, ajoute Marie-Céline Duray.

Plus d’info? Association Parkinson: http://www.parkinsonasbl.be/

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