Le moustique tigre progresse de manière inquiétante en Belgique
Plus de 800 signalements de potentiels moustiques tigres ont été enregistrés depuis le début de l’année sur la plateforme de surveillance citoyenne SurveillanceMoustiques, dépassant de plus de 100 signalements le total de l’année dernière. Treize cas ont pu être vérifiés, rapporte l’institut de santé publique Sciensano. Celui-ci rappelle l’importance de la participation citoyenne dans cette surveillance.
Des moustiques tigres ont été observés à neuf endroits différents depuis le 21 mai. Ils ont été constatés pour la première fois à Boom, Humbeek, Gand et Schelle en Flandre, à Verviers en Wallonie et à Saint-Josse-ten-Noode en Région bruxelloise (soit une première dans la capitale). D’autres ont été relevés à des endroits déjà connus, à Wilrijk, Kessel-Lo et Wolfsdonk, en Flandre.
Dans quatre des six nouveaux endroits, les insectes ont été repérés lors des trois premiers mois de la saison, alors que le pic des signalements se produit habituellement en août et septembre.
La surveillance a également révélé que le moustique tigre s’est installé durant l’hiver sur cinq sites (à Ath, Puurs-Saint-Amand, Kessel-Lo, Wilrijk et Lebbeke), contre deux l’an dernier. « L’hiver inhabituellement chaud a favorisé la survie des œufs hivernants », confirme Isra Deblauwe, entomologiste à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (IMT).
Sciensano et l’IMT rappellent l’importance des signalements réalisés par les citoyens via le site www.surveillancemoustiques.be et sur l’application du même nom sur Android et iOS. « Chaque signalement permet d’évaluer rapidement la situation et de prendre des mesures, si nécessaire », précise l’institut de santé publique.
Le moustique tigre se reproduit dans l’eau stagnante, comme des pots de fleurs. Il peut transmettre des virus tels que la dengue, le chikungunya ou le zika. Aucun cas de maladie consécutive à une piqûre de moustique tigre n’a été recensé en Belgique.
Que faire pour limiter leur propagation?
Pendant l’hiver, les citoyens peuvent par exemple aider en nettoyant et en vidant soigneusement les surfaces d’eau stagnante artificielles, tel que les tonneaux d’eau de pluie, les pots de fleurs et les gouttières afin d’éliminer les œufs collés sur les parois, recommandent l’IMT et Sciensano. À partir du mois de mai, au début de la saison des moustiques, il est également essentiel d’éliminer régulièrement l’eau stagnante des terrasses et des jardins, lieux de reproduction du moustique tigre.