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Un traitement de l’apnée du sommeil désormais remboursé

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

Deux pateints souffrant d’apnée obstructive du sommeil ont reçu une stimulation du nerf hypoglosse à l’UZA. Pour la première fois, la procédure sera remboursée pour environ 70 patients par an.

L’apnée obstructive du sommeil, une maladie chronique caractérisée par la fermeture partielle ou totale du pharynx pendant le sommeil, est beaucoup plus fréquente en Belgique qu’on ne le pense. Au moins un demi-million de Belges en souffrent, souvent sans le savoir. « Les principaux symptômes sont la somnolence diurne, les problèmes de concentration et les ronflements », explique le professeur Vanderveken. « Avec le temps, l’apnée du sommeil augmente également le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. »

85% des patients souffrant d’apnée du sommeil ne sont jamais diagnostiqués. Ce trouble peut être déterminé grâce à une analyse du sommeil. « Dans d’autres pays, cet examen peut être réalisé à domicile, mais en Belgique, il se fait uniquement dans un centre spécialisé », explique le professeur. « Ce qui rend le diagnostic plus difficile. Mais heureusement, nous pouvons orienter ces autres 15% vers le traitement adéquat. »

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null© UZA

Nerf hypoglosse

Deux traitements précèdent la stimulation du nerf hypoglosse: un masque facial ou un appareil buccal. Si ces traitements ne fonctionnent pas, le patient peut être éligible à la stimulation, qui est désormais remboursée annuellement pour environ 70 patients en Belgique. Le stimulateur du nerf de la langue se compose de trois éléments : un petit appareil semblable à un stimulateur cardiaque, une électrode et un capteur. L’électrode est insérée de manière peu invasive, par une petite incision sous le menton, à l’arrière de la langue. Par une seconde incision, le stimulateur est ancré sous la clavicule et un capteur mesurant la respiration est placé en dessous.

« Le fait que ce traitement soit enfin remboursé est une étape très importante pour la médecine du sommeil et les patients », a déclaré le professeur Olivier Vanderveken, chef du département NKO, chirurgie de la tête et du cou.

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