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Manque de personnel, vieillissement de la population... Les maisons de repos privées lancent un cri d’alarme

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

La Fédération des Maisons de Repos du secteur privé commercial à Bruxelles et en Wallonie, Femarbel, a élaboré un memorandum constituant un cri d’alarme, en vue des prochaines échéances électorales de 2024, notamment au sujet d’un manque de personnel « criant » dans le secteur, et d’un financement basé sur des « règles désuètes ».

Les politiques fédérales et régionales actuelles « ne sont pas en mesure de répondre au défi du vieillissement démographique » à commencer par l’enjeu de la « crise de personnel » dans le secteur, prévient Femarbel. Cela se traduit, selon elle, par une pénurie d’aide-soignant(e)s et d’infirmier(e)s et, parfois, par le départ d’équipes en places, épuisées par les conditions de travail qui en découlent.

La Fédération des maisons de repos juge qu’il faut « un plan d’urgence concerté entre niveaux de pouvoir », pour renforcer l’attractivité des métiers des soins, faciliter l’accès au travail, augmenter la flexibilité de la norme infirmière, et déléguer davantage les actes techniques entre métiers de la santé.

Femarbel demande aussi la réalisation d’une étude universitaire sur la charge de travail en maison de repos afin d’initier sur une base objective une réforme des normes « dépassées ».

Besoin de financement

Femarbel est partisan, en tout état de cause, d’un financement unique sur base des besoins de la personne et donc de la suppression des statuts de Maisons de Repos de la personne Âgée et de Maisons de Repos et de Soins.

L’organisation représentative demande d’intégrer dans la norme de financement de nouvelles fonctions utiles dans ces établissements, ainsi que les efforts visant à maintenir les capacités physiques et cognitives des résidents.

Au niveau du management, Femarbel demande le financement de la partie administrative du forfait ainsi qu’un financement spécifique pour les nouveaux logiciels de gestion électronique et mobile des dossiers de soins, et une meilleure adéquation entre les formations et le vécu sur le terrain. Elle plaide pour une simplification du travail administratif qu’elle considère actuellement comme préjudiciable à la mission première des directions d’établissements, censées d’abord garantir la qualité de l’accueil de la personne âgée dans l’institution.

Elle estime enfin que pour garantir la liberté de choix des aînés et assurer une continuité d’accompagnement en fonction de leurs besoins, les pouvoirs publics doivent organiser une transparence totale sur les prix et la qualité des services.

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